Allemagne

Aventures au long cours

2 semaines en vacances à vélo en Forêt Noire

Pour l’été 2023, j’ai choisi de passer 2 semaines de vacances à vélo en Forêt Noire, en suivant plus ou moins des véloroutes suivant les envies. La Forêt Noire n’est pas particulièrement plate. Donc j’ai combiné le vélo avec le train sur de nombreuses portions de trajets pour éviter des montées ou des tronçons sans piste cyclable.

Rejoindre et quitter la Forêt Noire en train avec son vélo

Le plus simple est de prendre un TGV Paris – Strasbourg dans lequel on peut réserver un place vélo. A Strasbourg, il est aisé de traverser la frontière en prenant le train pour Offenbourg. Depuis cette ville, on peut rejoindre facilement les autres villes de Forêt Noire ou d’Allemagne grâce aux nombreux trains régionaux. Vous pouvez retrouver mon explication pour trouver son trajet en train + vélo non démonté sur cette page.

Se déplacer en train avec son vélo en Allemagne

Le bon plan : le ticket de train valable pour toute l’Allemagne. Il s’agit d’un pass valable pour l’ensemble des trains régionaux (uniquement) en Allemagne. Il coute 49€ par mois. Attention, c’est un abonnement et il faut donc bien se désabonner ce qui implique d’anticiper un peu son achat. Car il faut se désabonner avant le 10 du mois en cours pour ne pas payer le moins suivant. Il n’est valable sur les mois calendaires (du 1er au 30).

Donc si vous souhaitez vous déplacer du 15 au 30 du mois d’août, il faut vous abonner au pass entre le 1er et le 9 août et le résilier le 9 août pour que la résiliation soit valable au mois de septembre. Le pass sera valable tout le mois d’août. Si vous voyagez à cheval sur 2 mois, il faudra payer 2 mois d’abonnement. Malgré cela, le pass est vraiment très pratique et surtout très rentable ! Pour le trajet en train Strasbourg – Offenbourg, il ne faut prendre un ticket que pour la partie française (Strasbourg – Kehl). La portion allemande du trajet est couverte par le pass.

Cette région de l’Allemagne est très bien desservie en train avec des lignes et des gares nombreuses et des trains fréquents. Tous les trains régionaux acceptent les vélos non démontés. Nous n’avons pas eu le moindre problème avec nos vélos.

Hébergements

Petite déception en ce qui concerne les campings. Il n’y a pas une densité importante de campings, juste ce qui est nécessaire. Ce qui veut dire qu’on n’a pas toujours le choix des étapes. Il n’y a souvent pas d’emplacements pour les tentes. On doit souvent aller dans un champ trop petit en haute saison par rapport au nombre de campeurs : on est donc souvent proches les uns des autres. Ils sont aussi relativement chers : entre 28 et 35€ pour 2 personnes sans électricité en haute saison.

Aménagements cyclables

L’Allemagne, y compris en Forêt Noire, est un pays royal pour les vacances à vélo. Il existe de très nombreuses pistes cyclables, même dans les zones rurales. C’est un bonheur d’y circuler. Le retour en France fut rude (heureusement compensé par l’amélioration de la nourriture).

Kinzigtal radweg et Baumwipfelpfad

Au départ d’Offenbourg, nous choisissons de suivre la Kinzigtal radweg dans le sens inverse de celui conseillé, pour aller vers la Forêt Noire, en montant donc. Nous nous arrêtons au camping de Steinach. Une fois entrées dans la Forêt, nous prenons le train pour Freudenstadt pour rejoindre le départ officiel de la Kinzigtal radweg, que nous ne démarrons pas tout de suite. Nous plantons la tente au camping puis prenons un bus pour rejoindre la ville de Bad Wildbad où se trouve le Baumwipfeldpfad. Nous avons choisi de ne pas y aller à vélo car ça grimpe ! Et le bus est inclus dans le pass de train.

Le Baumwipfeldfad, c’est une structure de bois et de métal qui permet de monter au-dessus de la cime des arbres et d’avoir une très belle vue sur la Forêt Noire. Il est possible de descendre via un toboggan ! Un peu plus loin, il y a une passerelle au dessus d’un gouffre. Une très belle après-midi au milieu des arbres. Nous reprenons ensuite le bus pour rejoindre notre camping.

Le lendemain, nous démarrons enfin la Kinzigtal radweg dans le bon sens (celui de la descente). Pour cette étape, nous allons jusqu’à Gutach.

Triberg

Finalement, nous décidons de quitter la véloroute car nous voulons aller vers le sud. Comme il n’y a pas de piste cyclable et que ça monte (on devient exigeant), nous prenons le train avec notre pass pour rejoindre Triberg.

A Triberg, nous visitons le musée sur la Forêt Noire (et son train miniature incroyable) et surtout allons admirer la cascade. Cette cascade est la plus haute d’Allemagne avec 163m de haut. Nous ne sommes pas déçues du détour. Le parcours est très bien aménagée pour les poussettes (ça grimpe mais c’est faisable). Nous reprenons ensuite en fin d’après-midi le train pour Fribourg, la “capitale” de la Forêt Noire.

Fribourg

Fribourg est une ville très agréable à visiter et à vivre, c’est un coup de cœur du voyage. Nous y sommes restées 3 jours. Le centre-ville est intégralement piéton et cyclable, il y a beaucoup de vélos partout. Nous faisons les touristes : visite du Münster et de son marché, dégustation de bratwurst, déambulation dans la vielle ville, déjeuner à la Markthalle, montée en funiculaire sur la colline (le Schlossberg) pour profiter de la vue, dégustation de bière dans une brasserie.

La Südschwarzwald radweg

Nous souhaitons ensuite suivre la véloroute du sud de la Forêt Noire (Südschwarzwald radweg) et suivons les conseils du site : prendre le train jusqu’à Titisee pour éviter 1000m de dénivelé (positif évidemment). A Titisee, après avoir plantée la tente, nous allons passer l’après-midi à Badeparadies qui porte bien son nom. C’est un énorme complexe aquatique avec piscine au milieu des palmiers, un grand nombre de toboggans pour tous les âges et surtout un espace détente avec de multiples saunas.

Le lendemain, nous démarrons la véloroute. Le parcours nous fait pédaler au milieu des arbres, sur des voies très calmes, c’est vraiment très beau. Nous passons la nuit à Stühlingen. Nous poursuivons ensuite le trajet jusqu’à Murg, après avoir visité la charmante ville de Lauchenburg, à cheval entre Allemagne et Suisse.

Le Rhin

Nous rejoignons le Rhin et retrouvons l’eurovélo 15 sur cette portion commune. C’est une véloroute importante, nous croisons plus de cyclotouristes. Nous campons dans un club de canoë au bord du Rhin qui autorise le camping en tente.

Nous poursuivons notre route jusqu’à Lörrach, toujours sur la Südschwarzwald radweg où nous plantons notre tente au camping. Ensuite, nous prenons le train pour Bâle pour profiter d’une petite pause culture et d’une soirée au bord du Rhin. Les bâlois utilise le fleuve pour se déplacer : ils mettent leurs affaires dans un sac étanche, se jettent à l’eau et ressortent quelques centaines de mètres plus loin ! Bâle est aussi accessible à vélo depuis le camping avec des pistes cyclables, comme nous l’expérimentons au retour (ayant raté le train).

Le lendemain, nous pédalons jusqu’à Staufen. C’est notre premier échec de camping : ils sont tous complets ! Nous choisissons de faire un tour à la piscine municipale pour en profiter pour nous doucher puis partons chercher un spot de bivouac. Finalement, nous demandons à planter notre tente dans le jardin d’un hôtel restaurant. La propriétaire a été absolument adorable et nous a offert le café le lendemain.

Nous en profitons pour visiter Staufen, très mignonne petite ville avec son marché très dynamique et qui est au milieu de la zone viticole de Bade. Nous en profitons pour faire une dégustation chez des producteurs. Ici, tous les centre-ville sont pour les piétons et les vélos, même dans les petites villes rurales. C’est tellement agréable.

Incursion en France

Avec regret, nous quittons la radweg. Elle nous aura offert de superbes passages en forêt, entourés d’arbres, sans voitures mais pas sans dénivelé. Nous faisons ensuite 30km et traversons la frontière pour trouver un camping français plus à notre goût : moins cher, avec un grand emplacement par tente et pas de multiples services. En revanche, au revoir les pistes cyclables à l’instant même où nous passons la frontière. Le lendemain, en laissant la tente au camping, je fais l’aller-retour à Neuf-Brisach. C’est une cité Vauban (bien française, la place principale touristique est un gigantesque parking, on est loin des mignons centre-ville allemands). Il y a également un musée de street art dans un ancien fort militaire que je prends le temps de visiter.

Retour en Allemagne

Direction Breisach-am-Rhein (la ville allemande jumelle de Neuf-Brisach), où nous prenons le train pour le nord jusqu’à Lahr. Depuis Lahr, après une petite dizaine de km, nous arrivons dans notre camping. Comme d’habitude, les tentes sont censées se mettre dans un tout petit champ l’une à côté des autres mais nous obtenons l’autorisation de nous installer dans un grand champ à l’arrière. Le camping dispose d’un très grand espace de sauna inclus dans le prix de l’emplacement. On ne se prive pas pour en profiter.

Dernier jour des vacances : nous faisons le trajet retour pour Lahr où nous prenons un train pour Offenbourg, puis pour Strasbourg d’où part notre TGV du retour.

L’Allemagne et la Forêt Noire, avec ses pistes cyclables 4 étoiles, se prête parfaitement aux vacances à vélo. La Forêt Noire offre tous les paysages qu’on souhaite avoir en vacances à vélo, moyennant quelques dénivelés. Entre les pistes au milieu des arbres et les visites culturelles à Fribourg, la Forêt Noire offre suffisamment de diversité pour un long séjour. A vélo, combiné avec le train, on peut visiter pas mal de choses.

Aventures au long cours

Vacances à vélo à travers la République Tchèque, l’Autriche et l’Allemagne

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En quelques mots

Pour mes 3 semaines de vacances à vélo d’été, j’ai choisi de faire un tour entre Autriche, République Tchèque et Allemagne. Je suis partie de Vienne, j’ai remonté vers la République Tchèque en suivant l’eurovélo 9 et la véloroute Vienne – Prague. J’ai traversé la Moravie du sud et la Bohème du sud pour le rejoindre la véloroute de la Vlatva (Eurovélo 7). Dans le parc du Šumava, j’ai plus ou moins suivi l’eurovélo 13 avant de suivre la véloroute Prague-Münich pour terminer en Bavière en Allemagne.

Généralités sur les vacances à vélo en République Tchèque et en Allemagne

La topographie

La République Tchèque, ça n’est pas plat. J’ai surtout évolué en Moravie du sud et Bohème du sud et les parcours ne sont quasiment jamais plat. Pas mal de montées à prévoir (et donc de descentes). Arrivée en Allemagne, le profil était plus plat. Le départ de Vienne vers le nord est dans un partie plate de l’Autriche, pas de difficultés de ce côté-là.

La nourriture

On ne va pas en République Tchèque pour ses spécialités culinaires. Pour l’approvisionnement du cyclovoyageur, il y a heureusement de très nombreuses petites épiceries quasiment dans chaque village (nommées Potrovny). Elles sont beaucoup plus répandues qu’en France. Quelques légumes, des conserves, du pain et des pâtes. Leurs pains sont en général bons, mais pas vraiment leurs viennoiseries. Il n’y a pas beaucoup de variétés. En revanche, oubliez les marchés en plein air et les magasins en vrac et bio. Peut-être y en a-t-il dans les grands villes mais mon parcours n’y passait pas (sauf Tabor). L’arrivée en Allemagne a été une amélioration sans être incroyable, j’ai pu retrouver des marchés, des rayons bio et de meilleures boulangeries.

La température

De fin juillet – mi-août : parfaite. Un peu plus de 30 degré les jours de canicules, 22-25 les jours normaux, un peu de pluie mais pas trop, c’est parfait pour pédaler. En revanche, les jours de pluie quand on est mouillé, il fait frais. La température descend pendant la nuit, 10/11 degrés dans les montagnes du Sumava.

La signalisation

Les parcours sont très bien indiqués en République Tchèque. Il y a en plus beaucoup de parcours à vélo dans le parc du Šumava (c’est le loisir numéro 1). Très bien indiqué en Allemagne également. En Autriche, attention, la véloroute Vienne – Prague n’est pas fléchée.

L’état des routes pour vélo

Globalement très bon. A part quelques portions très dégradées, la plupart du temps, on roule sur un très bel enrobé.

Globalement, en République Tchèque et en Allemagne, tous les voyants sont au vert pour de belles vacances à vélo.

Venir à Vienne en train + vélo

J’ai choisi le train pour aller de Paris à Vienne. Il y a un train de nuit mais il ne permet de prendre son vélo sans le démonter. J’ai donc cherché un trajet où je n’aurais pas besoin de démonter mon vélo (voir ici mon article pour savoir comment trouver cela). J’ai donc pris 4 trains : Paris -> Strasbourg, Strasbourg -> Bâle, Bâle -> Zürich, Zürich -> Vienne. Départ à 7h20, arrivée à 22h40. Puis encore 5 km pour arriver au camping. La journée fût un peu longue.

Retrouvez ici mon article expliquant comment trouver son trajet en train avec son vélo non démonté.

Le dimanche, je reste sur place pour visiter Vienne.

Repartir de Bavière avec un vélo

Il n’est malheureusement pas possible de prendre une place vélo dans les trains depuis Münich. J’ai donc choisi de prendre un bus FlixBus au départ de Nüremberg, avec des places vélos à l’arrière que l’on peut réserver. C’est direct pour Paris.

Vacances à vélo en République Tchèque et Allemagne : détail du parcours

1ère semaine : de Vienne à Tabor

Le lundi, je pars de Vienne en suivant la véloroute Vienne – Prague, qui n’est pas du tout indiquée côté autrichien. Heureusement, j’avais téléchargé la trace gps (ici). Le parcours suit aussi souvent les eurovélos 9 et 13. Premier arrêt à Poysdorf à environ 80km de Vienne, au milieu de l’une de leur côte des vins. Avec distributeur de vin au camping !

Le mardi, je franchis sous la pluie la frontière tchèque en milieu de matinée et découvre tout de suite le village de Valtice et son superbe château. Direction ensuite Mikulov, à quelques km de là, qui est une très jolie ville pavée avec encore un énorme château. Le ton est donné du voyage en République Tchèque. Je déjeune d’un repas typiquement tchèque (poulet pané) puis prends la route rapidement car il me reste encore 50km avant mon étape du soir à Krhovice. Heureusement, la véloroute est parfaitement aménagée (sauf sur qq km), en légère descente et avec un ciel superbe. Dodo dans un camping au bord d’une rivière (mais sans douche).

Le mercredi, je poursuis sur la véloroute jusqu’au camp de Bitov. Je termine la journée dans une espèce de camping usine surpeuplé au bord d’une charmante rivière, surplombée d’un château (évidemment).

Le jeudi, direction le Canada tchèque, superbe zone de forêts de sapins. C’est aussi le début du dénivelé. J’ai la chance de dormir dans un « cyclocamp » où l’on se sent bien accueilli en arrivant à vélo.

Vendredi, je traverse le Canada tchèque direction Jindrichuv Hradec où je trouve un camping à qq km de la ville.

J’y reste le samedi pour visiter la ville de Jindrichuv Hradec (encore un énorme château, un couvent, un musée). Le dimanche, ayant mal à la cheville, je choisis le train pour rejoindre Tabor où je retrouve Graziella pour la suite du voyage.

2ème semaine, de Tábor à Český Krumlov, sur la Vlatva cycle route

Le lundi de la deuxième semaine, nous partons vers l’Est vers le château d’Orlik. Ce château au bord de la Vlatva me permet de rejoindre la Vlatva cycle route (Moldau en allemand) ou Eurovélo 7, que nous suivrons pour partie vers le sud. Le mardi, nous poursuivons vers le château de Zvikov que nous prenons le temps de visiter. Ensuite direction Pisek où nous prenons deux trains pour nous avancer jusqu’à Český Krumlov. Là, nous découvrons le train dont tous les voyageurs à vélo rêvent : un wagon entier pour transporter des vélos, de la place pour 100 vélos ! En plus des 8 places dans notre wagon que nous utilisons. Ce sont les trains qui vont vers le parc national du Šumava, très apprécié des tchèques pour y faire du VTT, comme nous le découvrirons plus tard.

Mercredi, nous visitons Český Krumlov et son incroyable château du 13ème siècle (inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco). Outre le château perché sur son rocher, le village en bas autour d’un méandre de rivière est particulièrement sympathique.

2ème semaine, le parc national du Šumava

Le jeudi, nous partons en direction du parc national du Šumava, dans lequel nous entrons en milieu d’après-midi. Nous ne suivons pas la Vlatva cycle route car elle emprunte en partie une route trop fréquentée donc faisons notre propre parcours par des petites routes. Nous dormons à Frymburg et devons prendre le ferry pour rejoindre la ville. En effet à cet endroit, le parc est au sud du lac (la Vlatva devient réservoir d’eau à cet endroit car il y a un barrage en amont) et les campings sont en rive nord, à l’extérieur du parc. Nos premiers tours de roue dans le Šumava nous permettent de voir que nous allons grandement l’apprécier !

Le vendredi, nous poursuivons notre route sur la Vlatva cycle route jusqu’au camping de Soumarsky Most. Le mot camping désignant en réalité deux étendues d’herbe de part et d’autre de la rivière, avec toilettes sèches, sans eau courante et sans douches mais avec un bar de chaque côté de la rivière, car le plus important, c’est bien la bière fraiche !

Il y a beaucoup de parcours à vélo dans le parc qui ont tous parfaitement fléchés. Avec la carte que nous avons achetée, il est facile de se repérer et de choisir notre parcours chaque jour. La Vlatva cycle route est numérotée 7. Nous suivons également souvent une voie numérotée 33 nommée « Šumava Magistrala ».

Le samedi, nous poursuivons notre parcours (et notre montée) dans le parc et nous arrêtons à Antygl. Le camping devient refuge en hiver. Après avoir passé un col à 1160m, nous sommes maintenant à 810m d’altitude au coeur de la forêt, les nuits sont plus fraiches. Nous avions passé dans la journée Kvilda qui est la fin de la Vlatva cycle route.

Le dimanche, nous décidons de rester une journée à Antygl et faisons une petite randonnée. Le soir, nous acclimatant aux traditions tchèques, nous faisons un feu de camp devant la tente. En effet, il y a des emplacements pour faire du feu un peu partout dans le champ qui sert de camping et les tchèques en usent abondamment.

Lundi : nous nous enfonçons dans les montagnes du Šumava et passons leurs petites stations de ski. Le soir, nous nous offrons le luxe d’une nuit dans un lit dans la station de ski de Zelezny Ruda.

3ème semaine : fin du Šumava et Bavière

Le mardi, nous choisissons de suivre l’eurovélo 13 qui monte dans les parties moins fréquentées du parc à la frontière entre République Tchèque et Allemagne, le long de l’ancien rideau de fer. A la mi-journée, nous sortons finalement du magnifique parc du Šumava puis franchissons la frontière de l’ancien rideau de fer pour pénétrer en Allemagne.

Là, les paysages sont bien différents : de grands champs sur des petites collines, de grands corps de ferme tous équipés de panneaux solaires et des tracteurs flambants neufs. Nous sommes dans la partie agricole de la Bavière. Les villages arborent fièrement leurs volets bavarois. Nous dormons à Furth im Wald. De là, nous récupérons la véloroute Münich – Prague que nous suivons en direction de Münich avec une première étape à Nittenau dans un camping avec piscine extérieure chauffée. En Bavière, nous retrouvons des villes adaptées pour le déplacement à vélo ainsi que d’incroyables pistes cyclables reliant les petits villages entre eux.

Le jeudi, nous poursuivons la route et arrivons à Regensburg (Ratisbonne en français) à midi. Nous nous posons au club de canoë qui fait aussi camping puis allons visiter la vielle ville médiévale. C’est le 4ème site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco du voyage. Nous consacrons le vendredi à la visite de la ville.

Le samedi, nous avançons ensuite tranquillement en direction de Nüremberg. Le dimanche, pour notre dernier jour, nous prévoyions de terminer notre trajet en train. Malheureusement, tous les trains régionaux étaient pleins (avec les tickets à 9€, les allemands se massivement reportés sur le train). Nous avalons à vélo les 40km pour rejoindre le terminus du S-bahn de Nüremberg et arrivons assez tôt pour visiter la vieille ville et manger enfin un bon repas dans un restaurant thaï avant de prendre notre bus de retour pour Paris.

Conclusion

Avec plus de 2 semaines de voyage à vélo en République Tchèque, je peux dire que c’est un pays parfaitement adapté au voyage à vélo, si l’on est prêt à accepter quelques montées. Le temps est clément, les épiceries très souvent présentes, les parcours à vélo bien signalés sur des routes en bon état. Avec en bonus, un château tous les 50km à visiter ou un site inscrit au patrimoine de l’Unesco. Un parfait mélange entre paysage et culture. On peut aussi juste profiter des paysages si c’est ce qu’on préfère, en particulier dans notre joyau du voyage, le parc national du Šumava.

L’ensemble du parcours entre République Tchèque, Autriche et Allemagne était très agréable en vacances à vélo.