Vélodyssée

Aventures au long coursMicroaventures

La Vélodyssée en Bretagne sur le canal de Nantes à Carhaix

Canal de Nantes à Brest

Durant mes vacances de l’été 2020, après la Flowvélo et la Vélodyssée sur la côte Atlantique, j’arrivais à Nantes pour entamer ma deuxième semaine de voyage. Pour cette nouvelle semaine en Bretagne, je suis toujours l’itinéraire de la Vélodyssée qui, au départ de Nantes, suit le canal de Nantes à Brest.

Après différents amis croisés lors de ma première semaine, cette semaine sera passée avec Graziella, avant ma troisième semaine avec Hélène.

En quelques mots

Le tracé de l’itinéraire est disponible ici. L’itinéraire est très bien balisé, il n’est pas indispensable d’avoir un gps pour se repérer.

Pour cette portion en Bretagne de La Vélodyssée, il suffit de suivre le chemin de halage du canal au départ de Nantes. J’avais déjà découvert ce canal et visité le musée très instructif à son sujet lors de ma traversée nord-sud de la Bretagne. C’est un parcours parfaitement plat (sauf en arrivant sur Mûr-de-Bretagne) et quasiment sans voitures. Il est à la portée de tous, y compris en famille. Les paysages ne sont pas particulièrement variés mais toujours plaisants.

Pas de difficultés particulières pour l’hébergement. Attention, quand on s’approche du cœur de la Bretagne, moins touristique, les hébergements sont plus rares. Il faut parfois anticiper.

Le détail du parcours

1er jour en Bretagne / 10ème jour du voyage : Nantes – Nort-sur-Erdre

Cette portion démarre à Nantes où je m’étais arrêtée deux jours me reposer après ma première semaine de voyage. Nantes est parfaite pour une halte, il y a beaucoup de choses à y faire. En particulier, chaque été s’y déroule le Voyage à Nantes. Des oeuvres d’art contemporain sont disséminées dans toute la ville, à retrouver en suivant la ligne verte. Rafraîchissant !

Nous démarrons donc notre périple sur la Vélodyssée en Bretagne en milieu d’après-midi après quelques visites à Nantes. En suivant les petits panneaux, nous arrivons jusqu’à Nort-sur-Erdre pour y passer la nuit.

Total de la journée : 28 km

J2 : Nort-sur-Erdre – Le Bellion

La journée s’écoule paisiblement toujours en pédalant le long du canal. On voit des écluses, des arbres, des vaches, des galettes saucisses, etc.

Au moment de chercher un camping pour la nuit, nous découvrons au bord du chemin de halage un lieu de bivouac de rêve ! Il s’agit de la Halte de la Carrière qui a été aménagée par des riverains. On y trouve une grande table abritée de la pluie (important en Bretagne), un espace barbecue avec du bois, un évier avec de l’eau courante, un champ à l’arrière pour planter la tente et même des toilettes sèches ! Quel luxe. Même le gros orage de la nuit ne nous fera pas changer d’avis sur ce lieu de paradis pour cyclorandonneur.

Pour tout savoir sur le bivouac, Mila du blog Un Monde à Vélo à fait un article très complet.

Total de la journée : 67 km

J3 : Le Bellion – Rohan

Le lendemain, nous arrivons rapidement à Redon. A partir de là, je suis en terrain connu. Car j’ai déjà fait cette portion de la Vélodyssée lors de mon séjour de 5 jours à travers la Bretagne (mais dans l’autre sens). Pas trop de surprise donc sur le parcours même si ça reste un plaisir de découvrir le château de Josselin au détour d’une boucle du canal.

Nous terminons la journée au camping de Rohan, avec 96 km au compteur.

J4 : Rohan – abbaye de Bon-Repos

Le parcours suit toujours le canal et je dépasse la partie que j’avais déjà faite pour entrer en terre inconnue. Nous arrivons à Pontivy où la Vélodyssée semble faire quasiment demi-tour. C’est normal, nous suivons maintenant la rivière le Balvet. Passés quelques km et surtout la montée du barrage du Mûr-de-Bretagne, nous arrivons à l’abbaye de Bon-Repos où nous avons loué un gîte. Et comme son nom l’indique, nous avons bien dormi !

Total de la journée : 61 km

J5 : abbaye de Bon-Repos – Carhaix-Plouguer

Départ tardif le lendemain matin. Après une pause à Rostrenen, nous arrivons tranquillement à Carhaix après 53 petits km. Carhaix n’est pas dans une zone plate et il nous faut monter un peu pour arriver au camping.

C’est ainsi que se termine mon parcours sur la Vélodyssée en Bretagne sur le canal entre Nantes et Carhaix.

J6-7-8 : Kreiz Breizh et Guingamp

Pour les 3 jours suivants et le début de ma troisième semaine de voyage, c’est le retour des aventures solitaires. Je quitte la Vélodyssée pour rejoindre Guingamp en pédalant à travers le cœur de la Bretagne, Kreiz Breizh. On sent que les hivers y sont rudes et ce n’est pas très peuplé. J’ai littéralement le camping pour moi toute seule à Bulat-Pestivien.

Arrivée à Guingamp, j’y passe 2 jours pour m’y reposer, faire des lessives et prendre le temps de visiter cette ville, injustement méconnue. C’est une très jolie ville, avec un vrai centre historique, des fortifications, un château fort du XVème siècle, une basilique, des maisons à colombage, etc. Elle dispose du label « petite cité de caractère », à juste titre.

Après cette pause, mon amie Hélène me rejoint et nous partons découvrir la Vélomaritime pour la dernière portion du voyage.

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La Vélodyssée de Rochefort à Pornic : 5j à vélo sur la côte Atlantique

Marais Salants des Sables d’Olonne

Durant mes vacances à vélo à l’été 2020, j’ai rejoint la Vélodyssée à Rochefort depuis la Flowvélo (description de la Flowvélo ici). J’ai remonté à vélo la côte Atlantique en suivant l’itinéraire de la Vélodyssée jusqu’à Pornic, en passant par La Rochelle, le marais poitevin, les Sables d’Olonne, l’île de Noirmoutier pour environ 380 km en 5 jours.

La Vélodyssée est l’un des itinéraires à vélo le plus développé de France. C’est la portion française de l’Eurovélo 1 – Atlantic Coast route, un itinéraire vélo qui traverse l’Europe le long de la côte Atlantique. Ce qui explique les petits drapeaux européen avec un 1 qui figurent sur les panneaux d’indication.

En quelques mots

Le tracé de l’itinéraire est disponible ici. Le tracé est très bien balisé, il n’est pas indispensable d’avoir un gps pour se repérer.

L’itinéraire est plat dans la portion que j’ai emprunté. Il n’y a quasiment aucune montée, hormis en arrivant sur Pornic. Il est à la portée de tout le monde, y compris avec des enfants.

J’ai donc croisé beaucoup plus de cyclotouristes que sur la Flowvélo, c’est un itinéraire très fréquenté. J’ai notamment vu beaucoup de familles avec des enfants de tous les âges et avec tous les types d’arrangements : enfants dans la carriole, en follow-me, sur leurs propres vélos avec leurs propres sacoches ou en tandem. (Plus d’info sur les us et coutumes des cyclovoyageurs en bas d’article.)

En termes de paysage, le parcours est assez varié. On roule au milieu des marais (avant La Rochelle et aux abords des Sables d’Olonne), on traverse des pinèdes, on découvre de très belles villes. Et évidemment, on voit très régulièrement l’océan Atlantique. Le parcours n’est pas toujours directement le long de l’océan, on alterne portions où on le longe et portions où on le découvre au détour d’un virage. Il est donc possible de se baigner à de nombreuses occasions.

En termes d’hébergements, j’ai dormi en camping sauf une nuit aux Sables d’Olonne où j’avais loué un appartement. Cette portion de la côte est très touristique, il y a donc de très nombreux campings, aucun souci de ce côté-là. Je n’ai pas eu de problème de campings complets (j’y étais aux environs du 15 août), il y a toujours une petite place pour un cyclovoyageur. Attention toutefois, certains de ces campings offrent de très nombreux services qui peuvent faire monter très vite le prix de l’emplacement.

Le détail du parcours

11 août – J1 sur la Vélodyssée / 4ème du voyage : Rochefort – La Rochelle

Le premier jour sur la Vélodyssée correspond au 4ème jour de mon voyage à vélo de l’été 2020. J’avais rejoint Rochefort vers midi et après avoir fait mes courses au marché, j’ai repris ma route sur la portion commune entre la Vélodyssée et la Flowvélo entre Rochefort et La Rochelle.

C’est une partie très spectaculaire et plaisante : d’abord, on découvre le pont Transbordeur. C’est un pont avec une nacelle qui bouge pour traverser la rivière. Il a été inauguré en 1900. Il ne sert aujourd’hui plus qu’aux piétons et aux cyclistes et j’ai eu la chance de le voir fonctionner. Malheureusement, mon parcours reste du même côté de la Charente, je n’ai pas besoin de l’emprunter. Les voitures ont maintenant un nouveau pont plus efficace mais beaucoup moins charmant. Attention, il n’est en fonctionnement que pendant la saison d’été. Je m’étais d’ailleurs retrouvée coincée lors d’une précédente microaventure lorsque j’avais fait le parcours en sens inverse pour aller vers le sud.

Ensuite, on roule au milieu de la superbe station de lagunage de Rochefort. Rien n’indique qu’il s’agit d’un ouvrage d’assainissement, on ne voit que des étendues d’eau, des roseaux et des oiseaux. Pour en savoir plus sur le fonctionnement de cette station, c’est par ici.

En fin d’après-midi, j’arrive à La Rochelle, ville très accueillante pour les vélos avec beaucoup de pistes cyclables. La Rochelle est très connue pour avoir mis en place le premier système de vélo en libre service (l’ancêtre du vélib ou vélo’v) en 1976 : les vélos jaunes.

Je rejoins enfin un camping à l’est de La Rochelle à Dompierre-sur-Mer, le Verger, qui est particulièrement accueillant pour les cyclovoyageurs. Je recommande !

Avec 58 km sur la Vélodyssée mais 98km au total pour la journée, j’ai mérité une bonne nuit de repos.

12 août – J2 : Dompierre-sur-Mer – Saint-Vincent sur Jard

Cette portion entre Belle-Croix en Saint-Vincent-sur-Jard n’a pas été ma préférée du parcours.

Déjà, la journée a démarré sous la pluie. Une belle pluie qui a durée jusqu’au milieu de l’après-midi.

On traverse la partie dite « desséchée » du marais poitevin (mais un peu humide quand même).

Ensuite, à partir de La-Faute-sur-mer, c’est une portion très touristique. On avance de station balnéaire en station balnéaire, entouré de campings 4 étoiles. La portion dans la pinède entre La Tranche-sur-Mer et Saint-Vincent-sur-Jard offre une variété bienvenue au début mais les petites montées/descentes incessantes dans un sol sableux ont vite raison de ma bonne humeur. Je finis même par rechercher des raccourcis par la route.

En arrivant à Saint-Vincent-sur-Jard, je ne trouve qu’un camping 4 étoiles où m’arrêter. Quasiment 40€ pour un emplacement pour une personne, avec le bruit des animations jusqu’à 23h, c’est pas le meilleur choix d’hébergement du séjour.

84 km en fin de journée.

13 août – J3 : Saint-Vincent-sur-Jard – Les Sables d’Olonne

Cette journée sera beaucoup plus sympathique que la précédente. Déjà elle me permet de découvrir le château de Talmont Saint-Hilaire. Ensuite, c’est ma première rencontre du voyage avec les marais salants et je ne suis pas déçue.

Enfin, j’atteins vite mon objectif du jour, les Sables d’Olonne, car j’y retrouve des amis. Nous avons loué un appartement pour l’occasion et j’en profite pour laver toutes mes affaires. Donc, lorsqu’une petite ondée me surprendra en début de soirée, ça sera avec mes uniques vêtements secs restants… Pas grave, il n’y a aucune mauvaise humeur qu’un bon repas entre amis ne puissent remonter !

Total du jour : 38km

14 août – J4 : Les Sables d’Olonne – île de Noirmoutier

Je pars tôt ce matin car une grosse journée m’attend. Je dois pédaler jusqu’à l’île de Noirmoutier où m’attendent d’autres amis.

Au départ des Sables d’Olonne, je traverse d’abord les magnifiques marais salants dans ce qui sera probablement la plus belle partie du voyage.

Puis la route se poursuit en longeant la côte, l’océan n’est jamais loin. Je suis en plus accompagnée d’un grand soleil. Arrivée en vue de Noirmoutier, il faut encore franchir le pont. Je choisis de poursuivre encore davantage la route pour aller visiter le village de Noirmoutier-en-l’Île avant de retrouver mes amis au camping.

Au final, ça sera la plus grosse journée du voyage : 106 km.

15 août : J5 sur la Vélodyssée / 8ème de mon voyage : Noirmoutier – Pornic

Ce matin, le réveil sonne tôt et je me lève sans difficulté car je démarre la journée par une étape attendue du voyage : le passage du Gois !

Il s’agit d’une route submersible qui relie l’île de Noirmoutier au continent et qui ne peut être franchie qu’à marée basse. Donc deux fois par jour. Ce matin-là, il fallait que je l’ai franchie avant 10h pour ne pas me retrouver les pieds dans l’eau.

Et je ne fus pas déçue : c’est une super expérience de passer sur une route posée à même le sable. Certains viennent en voiture exprès se garer dans le sable pour ensuite poursuivre à pied vers le large en quête de coquillages à pêcher.

Cette étape franchie, je poursuis ma route, toujours en longeant l’océan. En milieu d’après-midi, j’arrive à Pornic où je monte (et descends !) les seules cotes de ces 5 jours sur la Vélodyssée. Juste à l’heure pour prendre une glace avec encore d’autres amis avant leur train de retour. Ils venaient juste de finir leurs parcours sur la Vélodyssée avec 2 enfants en bas âge. Comme quoi, tout le monde peut le faire !

Je finis la journée au camping au-dessus de Pornic avec 59 km au compteur.

Mon arrivée à Pornic signe la fin de mon parcours à vélo sur la Vélodyssée le long de l’océan Atlantique et de ma première semaine de voyage. Le lendemain, je prendrais le train pour Nantes pour m’y reposer 2 jours et surtout entrer en Bretagne où se passera la suite de mon voyage.

Les us et coutumes des cyclovoyageurs sur la Vélodyssée

Il est d’usage, sans que je sache pourquoi, de se dire bonjour entre cyclovoyageurs lorsque l’on se croise. On ne dit en revanche pas bonjour à tous les cyclistes. Il faut savoir distinguer le cyclovoyageur du cycliste lambda. Dans les portions peu touristiques, pas de souci. Chaque cycliste que vous croisez est un cyclovoyageur que vous pouvez saluer sans souci. En revanche, lorsqu’on est au milieu des stations balnéaires, il devient plus difficile de distinguer le cyclovoyageur des vacanciers se rendant à la plage à vélo. D’autant que certains cyclovoyageurs voyagent très léger et que certains transportent leur maison juste pour aller à la plage. Mais sachez que l’usage perdure et qu’il est de bon ton de se saluer même dans ces portions très fréquentées.

Microaventures

Traversée de la Bretagne : 5j de microaventure à vélo

camping Redon tente

En août 2018, j’ai traversé la Bretagne à vélo durant 5 jours pour ma première microaventure à vélo seule. En effet, j’ai décidé sur un coup de tête de partir 5 jours car je venais de récupérer mon nouveau vélo. Il fallait que je le teste ! Et rien de mieux que de partir avec ses sacoches et sa tente pour ça. (J’arrête tout de suite le suspense : le vélo a été A-DOP-TE.)

Je suis partie de Dinard, en face de Saint-Malo, pour finir 5 jours plus tard à Questembert. Une traversée à vélo par l’intérieur de la Bretagne qui permet de découvrir les villes de Dinard, Dinan, Rennes, Redon et Josselin. Une partie du parcours se fait en longeant les canaux de l’Ile, de la Rance et de la Vilaine puis le canal de Nantes à Brest. Ces canaux, avec leurs chemins de halage, offrent une superbe infrastructure cyclable à travers la Bretagne.

La Bretagne est l’une des régions de France offrant le plus d’itinéraires à vélo pour une microaventure de plusieurs jours ou un trajet au plus long cours. Il existe des itinéraires longeant la côte ou à travers les terres. Vous trouverez ici la carte des itinéraires régionaux.

Pour ces cinq jours, j’ai suivi de suivre d’abord le tracé 2, entre Dinard et Redon. Ce tracé est décrit précisément sur la page de France Vélo Tourisme, avec notamment la trace gps.

J’ai ensuite bifurqué sur le tracé 5, à savoir le fameux canal de Nantes à Brest, qui est aussi l’eurovélo route 1, nommée Vélodyssée dans sa portion française. Je l’ai suivi entre Redon et Josselin. Puis j’ai fait demi-tour pour mon dernier jour pour rejoindre Questembert et sa gare SNCF. Le tracé est disponible ici et là.

Ce n’est donc pas strictement une traversée puisque je n’ai pas rejoint l’océan à vélo. Mais pour une première microaventure à vélo en Bretagne, c’est déjà pas mal 🙂

Ci-dessous, la carte du parcours :

Itinéraire détaillé de la microaventure

1er jour

Les bords de la Rance à Dinan
Dinan au bord de la Rance

Le premier jour, hasard de la vie, j’ai retrouvé dans le train pour Saint-Malo deux amies allant à la Route du Rock. Ce n’est donc que sur le bateau entre Saint-Malo et Dinard que l’aventure solitaire a démarré. J’avais hâte de faire mes premiers coups de pédale avec mon nouveau destrier pour voir s’il allait remplir toutes ses promesses. Me voilà donc partie à vélo sur les routes bretonnes et j’arrivais vite à ma première étape, Dinan, ville médiévale le long de la Rance.

Après une petite pause à Dinan, puis une autre au bord de la Rance pour déguster une crêpe, je m’approchais de mon point d’étape du jour. Je m’arrêtais donc pour profiter d’une bière fraiche au PMU en fin d’après-midi. Et j’ai bien fait de m’arrêter car peu de temps après mon arrivée, les habitués du bar ont démarré une partie de palet breton que j’ai pu observer aux premières loges.

Ensuite, direction le camping de Tinténiac pour une première nuit sous la tente, après environ 66km parcourus.

2ème jour

Une fois la tente pliée et les affaires rangées, il faut bien se remettre à pédaler et les jambes se réchauffent vite. La journée démarre le long du canal d’Ille et Rance qui permet de rejoindre les bords de l’Ille. Il me faut suivre cette rivière jusqu’à la première étape : Rennes.

Le fidèle destrier dans les sous-bois

A Rennes, après un pause déjeuner bien méritée, je visite le FRAC de Bretagne, pour une petite pause culture. Les FRAC ou Fonds Régionaux d’Art Contemporain existent dans chaque région et visent à diffuser et sensibiliser à l’art contemporain.

Après Rennes, je pédale sur les bords de la Vilaine jusqu’au camping de Bourg-des-Comptes. C’est là que je finis ma journée d’un peu moins de 80 km en dégustant des bières artisanales et locales achetées à Rennes.

3ème jour

La journée est consacrée à suivre les bords de la Vilaine en profitant du paysage de meules de foin, champs, vaches et pêcheurs en rivière.

En fin de journée, j’arrive à Redon. Cette ville est assez particulière vu que la place principale où se situent la mairie et l’église, et où je me suis arrêtée boire un verre, est aussi traversée par une ligne TGV. Inhabituel !

Au camping de Redon, je dispose du meilleur cadre pour planter ma tente, au bord de l’eau. Je profite de la lumière chaude de fin de journée pour savourer mon dîner face à la rivière pendant que certains de mes voisins font cuire leur pêche du jour.

Le parfait dîner au camping au bord de l’eau

80 km de parcourus à vélo aujourd’hui, pas mal !

4ème jour

Je démarre la journée par un peu d’histoire avec le musée de la Batellerie de Redon qui me permet d’en découvrir plus sur la création du canal de Nantes à Brest que je vais à présent parcourir. Mais aussi sur la canalisation des rivières Rance, Ille et Vilaine que je suis depuis 3 jours et sur la vie des bateliers qui parcouraient les canaux. Et oui, ces chemins de halage, écluses et connections entre les voies d’eau ne se sont pas créés tous seuls. Plus d’information sur les travaux pharaoniques de creusement du canal de Nantes à Brest sur sa page Wikipédia.

C’est avec ces images de bagnards creusant le canal que je démarre mon trajet le long de ce fameux canal. Ce canal constitue l’itinéraire de la Vélodyssée dans cette partie de la Bretagne. Je ne le pédalerai pas jusqu’à Brest vu que le temps me manque mais je finis la journée à Josselin. Je profite de la vue sur son château avant de planter ma tente après environ 60 km.

5ème jour

Pour ce dernier jour, à partir de Ploërmel, je récupère une ancienne voie de chemin de fer reconvertie en voie verte pour les vélos. Elle permettrait de rejoindre directement Questembert. Plus d’information sur le tracé de cette voie verte ici.

Mais je la quitte vers Pleucadec car je souhaite aller voir le charmant village de Rochefort-en-Terre. C’est la dernière étape avant de rejoindre Questembert, terminus de mon parcours. Et J’ai bien fait de m’arrêter à Rochefort-en-Terre. Car j’ai pu déguster probablement l’une des meilleures patisseries du monde : le kouign-amann à la pomme, chaud ! Tout le plaisir de la découverte du terroir local dans une bouchée de beurre fondant sur les papilles. Et par la suite lorsque je serai confortablement installée dans le train me ramenant à Paris après cette traversée de la Bretagne en 5 jours de microaventure à vélo et en solo, je ne penserai qu’à une seule chose : vive le beurre et vive la Bretagne !

Kouign-amann à la pomme chaud : une tuerie !

Rejoindre et quitter la microaventure depuis Paris

La Bretagne est bien desservie en train depuis Paris. Luxe ultime, il est possible de mettre son vélo non démonté dans certains TGVs.

A l’aller, j’ai pris le TGV direct entre Paris et Saint-Malo, qui a des places vélos. Puis, pour rejoindre Dinard, il n’y a qu’à prendre le bateau. Et c’est possible avec son vélo. Toutes les infos ici.

Il y a plusieurs gares TER qui ponctuent le parcours. Je suis repartie de Questembert. En TER jusqu’à Vannes puis en TGV (acceptant les vélos) jusqu’à Paris.

Pour vous aider à trouver votre trajet en train + vélo non démonté, j’ai expliqué ma méthode pas à pas dans cet article.

Microaventures

3j à vélo sur la Vélodyssée entre La Rochelle et le Médoc

Entre La Rochelle et Royan

Fin septembre 2018, pour profiter de la fin des beaux jours avant que la baisse des températures ne nous force à hiberner, je convaincs l’un de mes amis de partir 3 jours en microaventure à vélo sur la Vélodyssée au départ de La Rochelle puis dans les terres du Médoc pour pédaler au milieu des vignes (et déguster du vin).

Notre itinéraire part donc de La Rochelle. Nous suivons d’abord la Vélodyssée le long de la côte Atlantique à travers les villes de Rochefort, Marennes et ses huîtres puis Royan. Une fois passé l’estuaire de la Gironde, nous quittons l’itinéraire pour bifurquer dans les terres et rejoindre le Médoc et ses vignes.

La Vélodyssée est la portion française de l’eurovélo 1. C’est un itinéraire à vélo qui parcourt tout la côte Atlantique sur 1200 km entre Roscoff en Bretagne et Hendaye à la frontière avec l’Espagne. Tout est bien balisé, il n’y a qu’à suivre les panneaux et se laisser porter par les superbes paysages.

J’en avais déjà pris une petite portion de cet itinéraire entre Redon et Josselin lors de ma traversée de la Bretagne.

Itinéraire détaillé

La veille au soir, nous arrivons en train à La Rochelle. Après un petit passage technique de montage de tente au camping dans la nuit à la lueur des frontales, nous profitons d’une bonne nuit reposante. Le lendemain, c’est parti pour 3 jours de vélo.

1er jour : La Rochelle – Marennes

Pour ce premier jour, nous suivons la Vélodyssée vers le sud. Nous traversons la très belle station de lagunage avant de voir le pont Transbordeur qui permet de traverser la Charente. Il ne fonctionne pas à cette époque de l’année. Heureusement, nous n’avons pas besoin de l’emprunter. Peu après, nous arrivons à Rochefort.

Le pont transbordeur de Rochefort et le nouveau pont

Nous poursuivons notre route jusqu’à Marennes où nous nous arrêtons au camping.

Environ 80 km en compteur en fin de journée.

2ème jour : Marennes – Soulac

La journée démarre par la visite de la Cité de l’Huître à Marennes, un super endroit pour tout apprendre sur l’élevage des huîtres et en déguster quelques unes.

Ensuite, nous voulions traverser l’estuaire de la Seudre par un petit bac à proximité de la cité de l’huître. Raté, il ne fonctionne pas hors saison. Demi-tour pour aller emprunter le pont le long de la côte.

Le parcours se poursuit dans la pinède le long de l’océan (très belle portion) avant que nous arrivions à Royan. Là, nous devons prendre le bac pour traverser l’estuaire de la Gironde. Aucune difficulté avec les vélos. Et nous rencontrons même d’autres voyageurs à vélo avec lesquels nous faisons le reste du parcours de la journée (toujours aussi beau) jusqu’à Soulac. Nous nous arrêtons donc au camping avec nos nouveaux amis et un repas partagé de mille anecdotes.

Environ 60 km.

3ème jour Soulac – Pauillac (Médoc)

Pour ce 3ème jour, nous ne suivons la Vélodyssée qu’au début. Passé Montalivet, nous la quittons pour rentrer dans les terres et suivre l’estuaire de la Gironde. Car c’est là que sont les vignes du Médoc. Ca change des paysages de la côte mais c’est toujours aussi agréable de pédaler au milieu des vignes. Et nous nous arrêtons évidemment chez un producteur acheter une ou deux bouteilles de vin. Nous terminons le voyage à Pauillac où nous reprenons le train pour Paris.

Environ 70 km.

Rejoindre et quitter la microaventure

Il est possible depuis Paris de rejoindre La Rochelle en TGV en mettant son vélo non démonté dans le train. Attention, c’est un train à réservation obligatoire. C’est donc avec un train direct et en 3h que nous rejoignons La Rochelle la veille de nos 3 jours.

Pour le retour, il y a une gare à Pauillac et un TER qui nous emmène jusqu’à Bordeaux. De Bordeaux, les TGVs pour Paris ont quelques places vélos à réservation obligatoire. 2h30 plus tard, nous sommes de retour à Paris.

Pour trouver votre trajet en train + vélo non démonté, j’ai expliqué pas à pas ma méthode ici.